Mangastore #65

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Deux nouvelles séries à découvrir dans cette chronique 100% manga,
mais également des suites qui valent le coup d’être lues !

 

Beyond the Clouds T.1/2
scénario et dessins de Nicke
Ki-Oon – kizuna, 2018/2019

 

Théo vit dans la ville jaune depuis laquelle on ne voit jamais le bleu du ciel à cause de la pollution des usines. Recueillit quand il était petit par les mécanos de la boutique Chikuwa, il s’occupe désormais de la maintenance des machines. Mais un jour qu’il se balade dans la ville, il découvre une petite fille ailée répondant au nom de Mia.

 

La collection kizuna propose des œuvres en dehors des catégorisations qui existent au Japon. Et il est vrai qu’avec ce nouveau titre, on découvre une aventure fantasy qui pourra autant plaire à de jeunes enfants qu’à des adultes. On découvre avec plaisir le trait crayonné de Nicke (réalisé à la tablette graphique) qui croque avec poésie les paysages de ce nouvel univers comme les personnages hybrides qui s’y cachent. Ces deux premiers tomes réservent déjà leur lot de rebondissements et permettent au lecteur de ne pas s’ennuyer. C’est le début d’un long voyage et d’une belle aventure. Espérons que les prochains tomes soient à la hauteur de ceux-ci.

 

Blue Flag T.1
scénario et dessin de Kaito
Kurokawa, 2019

 

Taichi entre en Terminale et ce solidaire va avoir fort à faire car il se retrouve dans la classe de Tôma, un ami d’enfance envahissant à qui tout réussi.

 

J’ai été surprise en bien par ce manga. Il s’agit d’un shojo raconté par un garçon (ce qui est rare dans le genre) et qui met en scène une période charnière de l’adolescence (surtout au Japon où les concours pour entrer dans les Universités sont une institution). Taichi, Tôma et Futaba sont des personnages attachants et l’on sent dès les premières pages que leur histoire sera faite de rebondissements. D’ailleurs ce premier tome en contient quelques uns. Le volume est épais et fait la part belle aux émotions que peuvent ressentir les héros de l’intrigue. Quand au dessin, il mélange des codes du shonen et du shojo ce qui apporte clairement une note d’originalité et permettra peut-être aux garçons de s’orienter plus facilement vers cette nouvelle série.

 

Haikyû les as du volley T.30 à 32
scénario et dessins de Haruichi Furudate
Kaze manga – shonen, 2018/2019

 

L’équipe de volley de Karazuno est toujours en plein match contre Inarizaki, « le plus fort des challengers ». Et il est évident que chaque joueur devra se dépasser pour arriver à battre une équipe d’un tel niveau.

 

Dans les shonen de sports, l’intrigue se concentre très fortement sur les matchs et les moments de tension. Aussi l’affrontement entre Karazuno et Inarizaki est-il encore à l’honneur durant la totalité de ces 3 tomes. Bien sûr, le mangaka glisse ici et là quelques flash-backs à propos des différents joueurs qu’ils soient ou pas un adversaire. Il a aussi l’intelligence de mettre en avant les tactiques et les différentes combinaisons possibles à ce sport. Mais ce qui fait vraiment la force de la série, c’est la capacité graphique à donner du rythme et de l’intensité comme si on était sur le bord du terrain à encourager les joueurs. Et pour connaître l’issu de la rencontre, il faudra encore attendre…

 

Love under arrest T.4 à 6
scénario et dessins de Maki Miyoshi
Delcourt – Tonkam, 2018/2019

 

Kako aimerait partager quelques souvenirs purement lycéens avec son futur mari. Mais il est difficile pour ce policier adulte et respecté de se faire passer pour un adolescent… ou alors ils seront démasqués ?

 

Cette sympathique série continue à jouer sur la différence d’âge qui sépare le couple principal pour amener une touche humoristique à son intrigue. Car dans ces tomes-ci, la romance passe au second plan pour se concentrer d’abord sur le travail de policier de Kôta, et ensuite sur son passé de lycéen à travers un gros flash-back. L’ensemble permet de comprendre un peu mieux la personnalité de cet homme qui apparaissait très rigide et sérieux par rapport à l’insouciante naïveté de sa femme. On retrouve également tous les codes de la société japonaise concernant le mariage et le regard des jeunes sur leurs aînés. Côté dessin, on reste dans un style shojo mais sans les gros yeux (ce qui n’est pas pour me déplaire).

 

Ken’en : comme chien et singe T.3 à 5
scénario et dessins de Fuetsudi et Hitoshi Ichimura
Doki Doki, 2018

 

Mashira en apprend plus sur sa venue au monde et sur la persécution des Kakuens par les humains. Il se pose alors beaucoup de questions sur son avenir et s’oppose à Hayate, son chien magique tueur de démons.

 

Décidément, j’aime beaucoup cette histoire qui se centre sur une famille de Mononoke et sur leur survie dans le monde des humains. Ces tomes mettent en scène des évènements plus tragiques, voire dramatiques, avec des flash-backs retraçant la création du groupe de Kakuen dont fait partie Mashira. Hayate quand à lui prend partie pour son nouveau maître face aux  humains ce qui n’est pas sans poser de problème de loyauté. Malgré tout une solution positive semble se profiler à l’horizon tout en engendrant un certain nombre de question… Et puis on comprend bien la quête de Mashira à découvrir ses origines humaines pour essayer de mieux connaître son histoire. Bref, la suite promet d’être intéressante si les mangakas continuent dans cette voie.

 

Banale à toux prix T.5/6
scénario et dessin de Nagamu Nanaji
Kana, 2018/2019

 

Koiko a enfin pris son courage pour demander à Tsuguri de sortir avec elle. Mais, devant la foule qui les entoure, elle se rétracte finalement. Le jeune homme a-t-il tout de même compris les sentiments que la jeune fille cherchait à exprimer ?

 

Ça y est ! Le couple Koiko/Tsuguri se met finalement en place, avec quelques quiproquo rigolos pour alléger l’ambiance. Mais dans la tête de la jeune fille, rien n’est si simple. Elle qui s’est convaincue d’une hiérarchie scolaire ne peut se défaire du sentiment qu’elle ne mérite pas le garçon de ses rêves… La mangaka continue donc à explorer avec tendresse et simplicité les sentiments amoureux liés aux différences de popularité notamment. Et puis les premiers moments d’un couple adolescent, entre hésitations, maladresses, envies et tensions, sont aussi très bien retranscrits. J’attends de voir les prochains développements choisis par l’autrice.

 

Perfect World T. 6 à 8
scénario et dessin de Rie Aruga
Akata, 2018

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Ayakawa et Kawana sont amenés à travailler ensemble sur le projet de construction de la maison de leurs amis. Seront-ils capables de dépasser leur rupture ? et comment leurs nouveaux amoureux prendront-ils ses retrouvailles ?

 

Cela faisait un moment que je n’avais pas lu ce manga et j’ai replongé avec plaisir dans l’histoire compliquée de ces deux adultes. Alors qu’ils ont l’air maintenant remis de leur rupture, ils se recroisent professionnellement et toutes les questions et regrets liés à leur séparation resurgissent. La mangaka traite une fois de plus avec empathie et discernement du handicap physique et plus particulièrement dans la société japonaise. On y voit les difficultés rencontrés au quotidien pour une personne en fauteuil roulant mais aussi lors d’évènement aussi catastrophique qu’un tremblement de terre (ce qui est assez fréquent dans ce pays). Et puis bien sûr il y a le regard des autres… et surtout celui des familles des non handicapés. La mangaka revient sur ses pas pour essayer d’offrir un avenir meilleur à son couple central. Espérons qu’elle y réussisse.

 

Si vous avez manqué le début :

@ Haikyû, les as du volley T.16/17 [#] T.18/19 [#] T.20 à 22 [#] T.23 à 25 [#] T.26/27 [#]
@ Love under arrest T.1 [#] T.2/3 [#]
@ Ken’en : comme chien et singe T.1/2 [#]
@ Banale à tout prix T.1/2 [#] T.3/4 [#]
@ Perfect World T.1 [#] T.2/3 [#] T.4/5 [#]

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Bonus :

bienvenue dans l’univers de Nicke

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