Blog Tour Broadway Limited

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Aujourd’hui pour continuer le BLOG TOUR consacré à la superbe série BROADWAY LIMITED de Malika Ferdjoukh,
je vous propose de découvrir un peu plus le personnage de Jocelyn Brouillard, ce frenchie tout juste débarqué à New York (dans le tome 1).

 

Interview de Jocelyn Brouillard (via son autrice)
par Bouma

 

Votre première impression en arrivant sur le sol américain ?

– Le vertige. Après une traversée de l’Atlantique en bateau, donc huit jours et huit nuits avec des kilomètres d’eau et d’abysses à la verticale sous les pieds, et  se retrouver au pied d’une forêt de gratte-ciels, pour enfin plonger dans un maelström de filles plus ravissantes et disertes les unes que les autres… avouez qu’il y a de quoi attraper le tournis ! Ce n’est d’ailleurs sûrement pas un hasard si on a donné le nom de « Manhattan » à ce cocktail euphorique où se mélangent bourbon, vermouth et cerise au marasquin, etc. De quoi bien se percher la tête dans les nuages, non ? Pour dire la vérité, la mienne s’y trouve toujours.

 

Quels airs de jazz vous ont fait la plus forte impression quand vous les avez découverts ?

– Avant d’épouser ma cousine Odette (et donc, de devenir mon cousin), Steve fut l’un des Américains qui ont débarqué en Normandie en juin 44. Il a apporté dans la famille le chewing-gum et le Coca comme il se doit, et puis… le jazz. Grâce à lui, je possédais quelques notions en débarquant à New-York. J’avoue avoir un faible pour Artie Shaw. Déjà, son nom… Ç’a l’air d’une plaisanterie légumière, hein ? Ça me console de penser que lui aussi aurait eu des problèmes de nom s’il s’était présenté dans une pension française. Notez que Benny Goodman, ça ne fait pas très sérieux non plus. Béni-Le-Brave-Type, c’est assez croquignolet. Et ne parlons même pas de Cole Porter ! Vouloir s’appeler Cole Porter, c’est quand même fichtrement cinglé, et même suicidaire. Je les adore tous les trois. Artie. Benny. Cole. Pour leur musique… et pour leurs noms à coucher tout habillé dans un fauteuil d’orchestre.

 

À quoi pensez-vous lorsque vous jouez du piano ?

– Ah, ça… ! Ça dépend pour qui. Quand je faisais répéter les chorus-girls au « Ruby », mon esprit se fixait essentiellement sur leurs jambes. En tout bien tout honneur, c’est évident. Enfin, presque. Il s’agissait d’être dans le mood, de coller au rythme. Mais si, je vous assure. Quant aux  soirées « récitals » de cette chère Mrs Merle, alors là… Bon, je vais vous l’avouer : je pianote en pensant à ma grand-tante Simone. Qui a des chemisiers à plastrons raides comme des meringues. Enfin, quand je pianote pour moi, pour moi seul, je pense évidemment à… Et puis non, je n’ai pas envie de vous le dire. Top secret. Disons, un secret avec une queue de cheval et des socquettes blanches.

 

Quelle habitante de la pension Giboulée seriez-vous ? Et pourquoi ?

– Hum. Ce serait « un » habitant. Oui, parce que non… Permettez, mais j’ai déjà un prénom qui prête à la confusion en anglais, alors n’en rajoutons pas, s’il vous plaît. Donc un habitant. Et ce serait N°5.  Le chien, oui. D’accord, on change de genre, là aussi, mais lui, au moins, il a le loisir de se balader comme il veut, où il veut, partout dans la maison avec les filles, il voit tout, entend tout, sait tout, sans être enquiquiné. On ne lui claque pas la porte au nez, lui. Remarquez, ça ne me déplairait pas d’être une souris, mais il n’y en a pas à Giboulée. Pas à ma connaissance, du moins. Peut-être en trouvera-t-on dans le tome 3… ? Easter-Witty et Mrs Merle doivent leur mener une chasse sans pitié. Houlà, non. Pas une souris, finalement. Donc N°5, oui, ça me va plutôt bien. Malgré la tonne de poils et les effluves, heu, intenses… (Mais au bout d’un moment, on ne sent plus).

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Un grand merci à Jocelyn et Malika Ferdjoukh pour ces réponses très instructives.
Elles me donnent envie de replonger dans la lecture des romans à la lumière de ces révélations…

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