Un seigneur, grand et fort, fit d’une belle et fragile jeune fille sa femme. Dans ses accès de colère, il l’enfermait un peu plus dans une prison faite de violence et de solitude. Jusqu’au jour où elle lui demanda des souliers écarlates…
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un tel texte. En reprenant les codes du conte traditionnel (seigneur, princesse, souhait, souliers et univers magiques), Gaël Aymon signe un plaidoyer contre la violence faite aux femmes. D’abord en peignant le caractère du seigneur, son amour pour sa force ressenti grâce à la faiblesse croissante de sa femme. Ensuite, en permettant à l’histoire de finir de façon optimiste, en emprisonnant le mari dans cet univers magique où il ne voulait pas laisser la jeune fille alors qu’elle s’y sentait si bien… Le conte et sa forme onirique se prête à cette fin optimiste, et évite de tomber dans un texte trop dur pour les enfants auxquels il se destine.
Les illustrations de Nancy Ribard m’ont avant tout déconcertée. Les perspectives ne sont pas respectées, les personnages sont en noir et blanc quand le décor est en couleur… Elles sont faites d’un mélange de dessins et de collages. Pourtant elles correspondent à merveille au texte, elles pourraient à elles seules permettre de le comprendre (comme des indices). Elles sont déroutantes et belles, une jolie façon d’initier les enfants à découvrir différents styles d’illustration.
Une jolie découverte sur un sujet pas évident et ici bien traité.
Challenge Bookineurs en couleurs chez Liyah (PAL Verte)
Challenge Je lis aussi des albums chez Hérisson 29/36
Challenge 1% rentrée littéraire 2012 chez Hérisson
Pour en savoir plus :
@ les avis de Anne, Gabriel et LJ83
@ le site internet de Gaël Aymon
@ et celui de Nancy Ribard
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Bonus :
ces souliers écarlates m’ont tout de suite fait pensé à ceux de Dorothy dans Le Magicien d’Oz
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ça a l’air intéressant!
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Oh mais ces petites illustrations m’ont l’air bien sympathiques…
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Je suis très intriguée par cet album. Merci de la découverte.