texte de Nancy Guilbert
illustrations de Stéphanie Augusseau
Des Ronds dans l’O Jeunesse, 2015

Sélection du Prix des Incorruptibles 2017-2018, catégorie CE1

Plume et Timy viennent de deux villages différents et sont amis. Mais un jour, leurs chefs respectifs se fâchent et décident de construire un mur pour séparer leurs terres. Un mur si haut que rien ne peut passer par dessus…

 

Voici un album porteur d’une thématique au combien actuelle malheureusement. Malgré la chute du Mur de Berlin en 1989, les hommes n’ont pas cessé de construire ces énormes barricades pour délimiter des frontières. Il est donc important de montrer aux enfants l’absurdité d’une telle démarche et c’est ce que propose cet album-conte à la fin optimiste.

Deux enfants, amis malgré leurs différences, se retrouvent séparés par un mur à cause d’une dispute entre les souverains de chaque terre. Nancy Guilbert explique avec des mots biens choisis les notions de propriété, de territoire et de différents qui sont à l’origine des conflits de notre époque. Les enfants comprendront ainsi aisément que les populations civiles ne sont pas forcément impliquées dans les choix qui leurs sont imposées. Le sujet est bien traité mais rapidement évacué également. J’aurai aimé une fin un peu plus nuancée et crédible. Ici, tout rentre dans l’ordre comme si rien ne s’était jamais passé… Or, on sait bien qu’il est difficile pour ne pas dire impossible d’en arriver là…

Pour les illustrations, je découvre le joli trait de Stéphanie Augusseau qui travaille à la peinture sur un papier tissé dont on voit le grain. Les fonds moroses rappellent la tristesse de la thématique et les touches de couleurs des personnages permettent de montrer l’espoir véhiculé, tel le ciel bleu de la dernière page.

Un album porteur d’une thématique pas si facile que ça à traiter.

Challenge Prix des Incorruptibles 2017/2018 sur ce blog

Challenge Je lis aussi des albums 2018 chez Hérisson 1/100

 

Pour en savoir plus :

@ les avis de Vivrelivre et Ricochet

@ le site de Nancy Guibert

@ et celui de Stéphanie Augusseau

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Bonus :

Quand je pense à cette thématique, je pense également à l’album The Wall des Pink Floyds