texte d’Anne Vantal
Actes Sud Junior – premier roman, 2014
« Cette année, peu après la rentrée, Papa m’a proposé d’aller seul [à l’école].
– Je te fais confiance, Valentin, a-t-il dit en prenant un ton un peu solennel. Je sais que tu en es capable, mais il faudra rester concentré. »
J’aime l’écriture d’Anne Vantal car elle sait mettre en mot des situations délicates avec finesse et inspiration.
Ici, elle prend la parole de Valentin, un jeune garçon qui, on le comprend très vite en l’écoutant, a une routine bien à lui dont il ne doit absolument pas dévier. Pourtant ce jour-là, un portefeuille tombé par terre va l’obliger à expérimenter tout un tas de nouveautés et à se poser beaucoup de questions. A travers ses yeux, un banal trajet à pied devient une aventure extraordinaire qu’il n’est pas prêt d’oublier.
L’auteure a choisi de parler du handicap à travers les yeux d’un jeune autisme. Il nous montre sa vision du monde qui ne comprend pas forcément toutes les choses qui l’entourent mais qui fonctionne avec une logique implacable. Il suffit du décodeur pour comprendre. La fin du récit est réaliste et franchement assez dure. On y lit le combat de parents pour que leur enfant soit traité comme n’importe quel autre.
Un roman pas très long mais qui dit de manière simple qu’un enfant reste un enfant, capable de petites comme de grandes aventures, quelque soit la place que la société lui donne.
Challenge Young adult 4 chez Muti 45/65
Pour en savoir plus :
@ les avis de Enfantipages, la Soupe de l’espace et Télérama sur ce titre
@ découvrez aussi sur ce blog par le même auteur : Peine maximale et Au bout là bas
@ et retrouvez d’autres titres sur le handicap par ici
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Bonus :
parmi les autistes célèbres, on retrouve le contemporain Stephen Wiltshire capable de dessiner des villes de manière très minutieuse…
http://www.stephenwiltshire.co.uk/