Aujourd’hui, je vous présente deux albums incontournables pour parler d’une des plus grande frayeur de l’enfance : les petits bruits de la nuit…
Scritch scratch dip clapote ! texte et illustrations de Kitty Crowther École des loisirs – Pastel, 2002
Jérôme, la petite grenouille, a peur du noir, malgré les bisous et les histoires du soir dont le bercent ses parents. Il se relève, va chercher son papa et finit par prendre sa place dans le lit parental. Le papa, une fois dans le lit de son fils, va lui-aussi se questionner sur ces petits bruits inquiétants.
Le style et les traits de Kitty Crowther sont si reconnaissables. On retrouve ici ses illustrations aux crayons de couleur ainsi qu’une luminosité impressionnante malgré cette thématique du coucher. On notera aussi les images, carrées, centrées sur la page, avec le texte bien lisible en dessous qui donne aux enfants l’impression de lire un ouvrage de grand. Enfin, les images font ressortir le côté anthropomorphique des grenouilles en leur attribuant des expressions purement humaines. Tous les enfants se retrouveront dans cette famille.
En tout cas, l’histoire de Kitty Crowther prouve bien qu’il n’y a pas que les enfants qui ont peur du noir et des bruits de la nuit… L’imagination est le pire ennemi de l’homme et cette jolie petite histoire dédramatise avec réalisme les peurs enfantines.
Du bruit sous le lit texte et illustrations de Mathis Thierry Magnier, 2004
Un petit garçon est réveillé par du bruit sous son lit. Il cherche à faire taire le monstre qui s’y trouve. Le dialogue commence alors entre les deux personnages pour savoir qui du monstre ou du papa est le plus impressionnant.
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Bien plus minimaliste que l’album précédent, Mathis centre intégralement son histoire autour du petit garçon dans son lit avec une vue de côté de la scène, le lit apparaissant comme une barrière entre le réel et l’imagination, le contrôle et la peur, l’enfant et le monstre. Côté couleur, seuls les tons de la nuit sont représentés : noir et gris pour les ombres, blanc et beige pour le relief. Le cadre de l’histoire est donc relativement fixe, excepté lorsque le petit garçon évoque son père afin de montrer aux petits lecteurs qu’il s’agit de l’imagination prolifique du bonhomme.
La chute de cet album est pleine d’humour et de fantaisie quand le précédent est très réaliste. A vous de voir selon votre enfant quel type de fin lui convient le mieux. Dans ses deux cas, seul le papa semble à même de repousser les frayeurs… dommage, je suis sûre que toutes les mamans de la planète en sont elles aussi capable !
Challenge Je lis aussi des albums 2014 chez Hérisson 24/100
Pour en savoir plus :
@ les avis de Mirontaine, Za et Céline sur Scritch scratch dip clapote !
@ l’avis de Ricochet sur Du bruit sous le lit
@ découvrez d’autres livres traitant de la peur sur ce blog
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Bonus :
Petite photo issue du spectacle pour enfants adapté de l’album Du bruit sous le lit
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