texte de Florence Hinckel
Nathan, 2019
Cléo du haut de ses 15 ans est fascinée par le Journal d’Anne Frank. Aussi a-t-elle décidé d’écrire son journal intime de la même manière que la jeune allemande en s’adressant directement à elle.
Il faut l’avouer, j’ai été un peu désarçonnée par le principe de ce roman. En effet, l’héroïne s’adresse à Anne Frank à la manière de lettres manuscrites pour lui raconter son quotidien (exactement dans la même formule que Le Journal d’Anne Frank). J’ai eu du mal à comprendre l’intérêt de ce procédé littéraire dans les premières pages avant de dépasser ce pré-requit pour capter la sensibilité du texte.
Au final, Anne Frank devient un personnage secondaire dans la vie de la jeune Cléo, une confidente à laquelle elle adresse directement ses mots, ses questions, ses douleurs… Car la vie quotidienne de cette adolescente cache des drames indicibles. Entre une mère fugueuse, un père décédé et une meilleure amie parfois cruelle, Cléo tente de prendre la vie du bon côté, relativisant souvent sur les conditions de vie sous l’occupation nazi.
L’écriture de Florence Hinckel créé un véritable attachement autour de son héroïne. Et le compte à rebours, instauré dès le début pour finir le journal intime au moment du décès d’Anne Frank, renforce la tension quand au dénouement de l’histoire. Loin d’être un simple journal intime, le texte met en parallèle deux époques, deux vies adolescentes, sans en juger aucune.
Les notes de l’autrice en fin d’ouvrage permettent de comprendre la genèse de cette histoire.
« Quand on est petit, on ne se demande pas si on perd du temps, on s’en fiche éperdument, on vit ce qu’on veut comme on veut. J’aurais bien aimé rester comme ça. »
Challenge Young adult 8 chez Muti 23/65
Pour en savoir plus :
@ les avis de Céline, Pépita, Sophie et Faelys
@ le site internet de l’autrice
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Bonus :
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