T.2, Les écailles d’or
scénario et storyboard de Richard Marazano
dessins et couleurs de Xu Yao
Rue de Sèvres, 2016

 

Eté 1937, dans la banlieue de Shanghaï, le conflit entre le Japon et la Chine s’intensifie, mais pour Yin et son grand-père il s’agit surtout de protéger le dragon d’or qu’ils ont pêcher. Son ennemi Xi Qong, puissant dragon noir, est de retour sur Terre et son arrivée n’annonce rien de bon. Il veut tout simplement anéantir l’espèce humaine.

 

J’admire vraiment la capacité de Richard Marazano à mélanger une trame narrative historique et une autre fantastique tout en liant les deux dans une histoire simple d’accès.

D’un côté, on voit donc l’occupation japonaise de Shanghaï et les répercutions directes sur la population : peur, rationnement, fuite… Le mélange des visions de plusieurs personnages : la naïveté de Yin, le regard percent de son grand-père et le soldat nippon enrôlé malgré lui, permet de donner une justesse au récit sans être manichéen. La preuve en est, que même si on finit par éprouver de l’attachement pour ce soldat, la fin de ce tome rappelle cruellement ce dont sont capables les hommes en temps de guerre.

De l’autre côté, les dragons et leurs pouvoirs magiques (notamment ces fameuses écailles d’or du titre) reprennent des légendes asiatiques et permettent aux jeunes lecteurs une distanciation bienvenue face aux atrocités des conflits.

Les dessins de Xu Yao continue à me fasciner dans leur condensation d’influence moderne et traditionnelle, et surtout la puissance de la colorisation est impressionnante. Ce dragon d’or est magnifié et projette sur chaque page une lumière magique.

Un deuxième tome bien conçu, à la lecture fluide et qui annonce un troisième et dernier volet des plus prometteurs.

 

BD de la semaine chez Noukette

objectif lecture de mai 2017

 

Pour en savoir plus :

@ mon avis sur le T.1, Créatures célèstes

@ l’avis de Mo sur ce deuxième tome

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Bonus :

le dragon d’or se serait échappée du livre…