La nuit… une thématique récurrente dans la littérature de jeunesse et notamment dans les albums. En effet, elle permet aux auteur.trice.s de créer de nombreux évènements, réels ou fantastiques, affreux ou bienveillants, doux ou dérangeants.
Avec cette chronique, je vous présente deux possibilités, diamétralement opposées que ce soit dans les choix esthétiques ou dans l’histoire.
Quand il fait nuit
texte et illustrations d’Akiko Miyakoshi
Syros, 2016
Les magasins ferment. La nuit est tombée. Tout le monde rentre chez soi…
J’ai retrouvé avec plaisir le trait et l’ambiance surannée d’Akiko Miyakoshi que j’avais découvert avec Un goûter en forêt.
Dans cet album, qui a reçu un Ragazzi Award en 2016 à Bologne, on découvre une ville dont les lumières aux fenêtres s’allument peu à peu. Chaque foyer, représenté par un animal différent, propose une vision de la vie quotidienne : se reposer, lire un livre, prendre un bain, faire la fête… Chacun a sa manière de finir ses journées.
L’ensemble forme comme un cocon bienveillant dans lequel on a envie de se glisser . La nuit apparaît alors comme une compagne familière importante. Véritables jeux autour des ombres et de la lumière, le style de Miyakoshi a ce petit quelque chose d’intemporel.
La Bête de mon jardin
texte de Gauthier David
illustrations de Samuel Ribeyron
Seuil jeunesse, 2017
« Un soir, elle était là.
Dans les buis que l’on voit depuis ma chambre,
à la lisière de la forêt,
LA BÊTE »
La nuit est propice aux frayeurs car elle transforme les éléments connus. Raconté à la première personne, on suit un enfant qui prend son courage à deux mains pour explorer les abords de son jardin et trouver la bête qu’il y voit.
En jouant avec d’habiles découpes, Samuel Ribeyron propose un univers aussi inquiétant (où le noir prend beaucoup de place) que rassurant (on découvre ce que cache le noir), se collant ainsi à l’histoire et aux réflexions du héros. Les illustrations aux tons froids donnent une ambiance particulière à l’album qui se joue des codes des albums sur la peur des monstres.
Un album intrigant où la fin n’est pas celle que l’on aurait cru.
Challenge Je lis aussi des albums 2017 chez Hérisson 65 et 66/100
Objectif lecture de septembre et octobre 2017
Pour en savoir plus :
@ les avis de Pépita, Marje et Ricochet sur Quand il fait nuit
@ et ceux d’Evenusia et Liyah sur La Bête de mon jardin
@ le site de Samuel Ribeyron
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Bonus :
la nuit, inquiétante…