texte de Sara Pennypacker
illustrations de Jon Klassen
Gallimard jeunesse, 2016
Peter quitte sa maison. Son père est devenu soldat et le jeune garçon ne peut rester seul chez lui, surtout si près de la zone de conflit. En chemin, il est obligé d’abandonner Pax, son renard de compagnie auquel il est très attaché.
Ce roman est une pépite, un coup à mon cœur de lectrice.
Il alterne deux voix, celle de Peter et celle de Pax. A travers les yeux de l’enfant, on découvre un monde en pleine guerre qui fait comme si elle n’existait pas. On ressent sa solitude face aux hommes de sa famille, le deuil de sa mère. On croit en l’amitié infaillible qui le lit à son renard, à ce sentiment si particulier qui les rassemble. On fait la connaissance d’une femme extraordinaire qui n’en a pas conscience. On parcourt des sentiers, on se blesse, on se relève et on finit par laisser l’enfance derrière pour se tourner vers l’âge adulte.
A travers le regard du renard, on découvre la nature sous un nouvel angle, plus puissante, plus instable. On y voit les dégâts de l’homme, l’horreur qui s’installe et perturbe l’environnement. On comprend que le garçon est à part, un être humain qui respecte le monde. On attend, on s’aventure en terrain inconnu, on croise des semblables, on trouve un nouvel équilibre. On a peur, pour nous, pour Peter, pour la nature.
Franchement ce livre dépeint avec une écriture toute en finesse et en poésie comment une guerre impacte les hommes mais pas seulement. C’est une invitation à élargir son regard, à prendre conscience de la richesse de la nature qui nous entoure. Les quelques illustrations de Jon Klassen, dessinateur très connu pour ses albums, viennent souligner le côté brut de l’histoire avec parcimonie.
Si vous ne l’avez pas encore lu, il faut réparer cette erreur.
Challenge Young adult 6 chez Muti 40/80
Objectif lecture d’avril 2017
Pour en savoir plus :
@ les avis de Pépita, Mlire et Ricochet
@ le site de Sara Pennypacker
@ un aperçu du travail de Jon Klassen
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Bonus :
une frimousse adorable
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Une pépite, oui ! Il laisse longtemps une empreinte…
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oui, dans la tête et dans le cœur…
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