T.1, Mona
scénario de Séverine Vidal
dessins de Mathieu Bertrand
Les Enfants Rouges, 2015

 

Mona est de retour dans la maison de sa grand-mère. Celle qui abrite ses souvenirs d’enfance, son premier chagrin d’amour. Entre deuil et révélation, l’acceptation est un long chemin.

 

Les Petites marées, c’est un roman de Séverine Vidal paru en 2012 chez Oskar éditeur (livre que je n’ai pas lu ), et c’est désormais une bande-dessinée destinée (pour moi) aux adolescents.

On suit le personnage de Mona qui vient pour enterrer sa grand-mère et l’on se rend compte au fil des pages qu’elle n’est pas là simplement pour ça. C’est aussi l’occasion de recroiser la famille, et Gaël aussi, son premier amour, son premier chagrin d’amour. D’ailleurs, à travers des extraits de son journal, on se rend compte que cette histoire c’est autant la sienne que celle de Mona, leur amitié, leurs sentiments inavoués, leurs secrets et leurs confidences.

Ce que j’ai aimé dans cette bd, c’est la façon dont sont abordés les sentiments de chacun. Mona est triste. La mort de sa grand-mère l’affecte, le comportement de sa famille face à cet évènement la révolte selon, la répugne parfois. Le deuil est individuel et l’on voit bien avec l’écriture de Séverine Vidal que chacun à sa manière de gérer cela.

Les illustrations de Mathieu Bertrand, jeune dessinateur dont c’est ici la première publication, sont totalement dans les tons bleutés. Il s’en dégage une atmosphère particulière, feutrée qui transmet cette impression d’intimité. Il nous laisse entrer dans l’histoire de Mona, nous raconte un moment particulier de sa vie, un évènement qui changera surement le court des choses. Il y a de la vie dans les visages, de la dramaturgie dans la construction des pages.

Je suis séduite par la délicatesse de l’ensemble et j’attends avec impatience de lire Jules, la suite.

 

Une participation à la BD de la semaine chez Noukette

 

Pour en savoir plus :

@ les avis de Yaneck, Drawoua et Anne (dans sa version roman)

@ le blog de Séverine Vidal

@ et le site internet de Mathieu Bertrand

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Bonus :

en voyant la photo je me suis demandée « où est la grande rue alors ? »