Le 16 décembre dernier, l’auteur et illustrateur belge Mario Ramos est décédé. La littérature de jeunesse a perdu un grand créateur. Les Mercredis de l’album organisés par Fleur ont donc décidé de lui rendre hommage.
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Valentin la terreur texte et illustrations de Mario Ramos École des Loisirs – Pastel, 2010.
Valentin le zèbre se promène pour la première fois de nuit dans la savane. Tour à tour, les animaux qu’il croise le mettent en garde contre le dangereux lion qui rode. Mais Valentin sait que le véritable prédateur c’est lui, puisqu’il déclenche des tremblements de frayeurs chez tous ceux qu’il croise dans le noir…
Voici l’occasion pour moi de découvrir une nouvelle facette du travail de Mario Ramos que je connaissais surtout pour ces albums autour des contes (Code de la route, Le Plus Malin, Mon ballon…).
Ici, il travaille autour du noir et blanc, des contrastes dû à la clarté de la lune, seul élément illuminant de la savane. Et comme en plus, son héros est un zèbre ! Le lecteur ne discerne pas les contours. Comme dans la nuit réelle, il est difficile de se fier à ses sens… La gouache opaque, les formes rondes font reconnaître le style de Mario Ramos.
La fin est surprenante et très humoristique. Au final, cet album présente une histoire proche du conte et qui séduira par sa forme et par son fond petits et grands.
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La Peur du monstre texte et illustrations de Mario Ramos École des Loisirs – Pastel, 2011.
Polochon est un enfant adorable selon sa maman. Polochon aime que sa maman s’occupe de lui et lui lise une histoire avant de se coucher. Mais quand il se retrouve seul dans le noir, la peur du monstre rose et grimaçant l’empêche de dormir.
Rien de mieux pour dédramatiser les peurs des enfants que d’en rire, et ça, Mario Ramos l’a bien compris. Polochon ressemble à un monstre ou tout du moins à un crocodile. Docile et gentil, il a pourtant peur… d’un enfant, d’une petite fille qui vient l’embêter lorsque le noir se fait.
J’aime beaucoup la bouille de ce monstre enfantin. Elle fait vraiment peur ! Je comprends Polochon, moi aussi je me cacherais au fond de mon lit. Cet album ressemble plus au travail de Mario Ramos que je connais, et c’est toujours avec plaisir que je reconnais son trait d’esprit et de dessin.
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Ces deux albums me confirment une fois de plus le talent de Mario Ramos, capable de traduire en images et en texte simple les préoccupations des enfants.
Vraiment quel dommage qu’il ne puisse plus étendre son oeuvre…
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Challenge Je lis aussi des albums chez Hérisson 5/36
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Pour en savoir plus :
@ les avis de Laure et Sophie sur La peur du monstre
@ l’hommage à Mario Ramos sur le blog collectif A l’Ombre du Grand Arbre auquel je participe
@ le site internet de Mario Ramos
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Bonus :
l’hommage de Nicolas Gouny…
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Je ne connais pas du tout Valentin la terreur! Je le note! 🙂
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une belle surprise pour moi qui ne connaissais pas non plus
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Bel hommage à Mario Ramos ce Mercredis de l’album. Un auteur, illustrateur, plein de talents en effet….
Tu as choisi un hommage de Nicolas Gouny ^^ que je connais car j’habitais le même petit village que lui et allais à l’école avec sa soeur, que j’ai toujours dans mes contacts. J’aime beaucoup ce qu’il fait, c’est toujours très poétique.
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oooh la chance 🙂