Sarah et sa famille (6 enfants) sont des Chrétiens rigoristes. Ils vivent selon des règles très strictes dictées par Dieu, car eux seuls connaissent la Vérité et la Justice. Selon les lois, la femme (toujours cette foutu histoire de péché) doit rester soumise à son mari, procréer et tenir la maison. Sarah est obligée de porter une robe et un fichu sur la tête comme toutes les femmes de sa communauté. Elle se fait des tresses et ça lui est souvent reproché comme un acte de séduction (vous voyez la tentatrice !).

Les Chrétiens rigoristes ne doivent pas se mélanger aux autres, ceux de l’Extérieur, pour ne pas être souillés. Pourtant Sarah va au collège communal grâce à l’éloignement de sa maison du reste de la Communauté. Elle ne comprend pas toujours les préceptes de leur homme d’Eglise et commence à remettre en question son éducation. A force de questionnement et d’incompréhension Sarah va même oser parler à un garçon de sa classe et regarder un match de tennis… mais elle est surveillée par sa communauté. Devant la répression de ses pairs, elle fugue…

Je me rends compte que mon résumé est très factuel et que j’en dit peu sur notre héroïne (en dehors du contexte dans lequel elle vit) mais j’ai peur de ne pas retranscrire la personnalité de la jeune fille comme il se doit. Elle est pleine de vie, rêve de découvertes et d’aventures… tout ce qui est lié à l’adolescence mais exacerbé par son milieu.
L’écriture de Pascale Maret est vraiment superbe et aborde un sujet difficile sans émettre de jugement. La voix de Sarah pose des questions sur son monde, ses croyances, sa vie… Pourquoi les Chrétiens rigoristes seraient-ils les seuls à détenir la vérité ? et les autres religions alors ? Dieu punira-t-il le reste de l’humanité ?

La fin du livre voit Sarah et son petit frère partir de la communauté et vivre chez une tante (l’ayant fuit). On voit bien que ce ne sera pas facile pour la fratrie car pèse sur eux l’absence de leurs parents. Une lecture a marqué d’une pierre blanche.  

Pour en savoir plus :
@ à lire les avis de Clarabel (et oui encore elle !), Lirado, Azilis, Gaellou, Gawou et la merveilleuse librairie la Soupe de l’espace.
@ une bio-bibliographie de Pascale Maret par elle-même sur le site de la Maison des écrivains. Vraiment instructif.

Bonus :

derrière la porte… le petit chaperon rouge ?