Décidemment je ne cesse de rebondir sur les articles que je rencontre à travers la blogosphère. Lael a parlé de la collection pour ado du Masque : MsK et comme je viens justement de finir le deuxième tome de la série Micah et les voix de la jungle… je me devais d’en parler.

T.1 Le Camp des éléphants

Micah, adolescent d’origine thaïlandaise, vit dans la région Bordelaise avec sa sœur Charlie, son petit frère Bart et son père adoptif. Sa mère est décédée peu avant le début de l’histoire. Bien intégré dans la fratrie, Micah a pourtant du mal à accepter son adoption et ses origines asiatiques.
A la mort d’un oncle inconnu (de sa famille d’origine), il hérite d’un bout de terre au milieu de la jungle de son pays natal . Micah voudrait se débarrasser purement et simplement de ce terrain mais sa famille décide d’aller voir sur place… Lorsqu’ils arrivent là-bas, ils apprennent que la forêt est hantée par l’esprit d’un homme assassiné 15 ans auparavant dont on n’a jamais retrouvé le meurtrier. Malgré tout, ils acceptent l’héritage et décident d’ouvrir un camp pour jeunes en souffrance (le père est psy).

Les relations familiales et sociales sont bien vues et bien exploitées. Micah semble souffrir de ce retour au pays natal alors que sa famille adoptive le voit comme une manière de le connaître encore plus. Il est celui qui a le plus de mal à s’intégrer et qui fait le moins d’effort. Le personnage central est donc très bien campé. L’arrivée de ces farangs (blancs d’origine étrangère) dans l’univers sauvage et mystérieux de la Thaïlande apporte un certain nombre d’incompréhension de par la culture bouddhiste du pays, ce qui donne lieu à des explications fortes intéressantes sur le sujet.
Roman sympathique et bien documenté, on en apprend beaucoup sur la vie des cornacs et de leurs éléphants (spécificité bien asiatique). La jungle thaïlandaise est elle-aussi dépeinte avec beaucoup de détails.
J’ai d’ailleurs été complètement éblouie par cet aspect du livre. La jungle est presque devenue un des personnages du livre (à mon avis). Quant au côté fantastique (les pouvoirs que se découvre le jeune adolescent) qui vient en filigrane, il apporte un plus à l’intrigue.

Le Jungle Lodge, camp thérapeutique inauguré depuis peu par la famille de Micah, attend désespérément ses premiers clients.
Ils acceptent donc un pensionnaire de l’administration thaïlandaise qui s’avère être un délinquant pyromane. Sur ce, arrive une famille comprenant une adolescente anorexique et des parents plein d’espoir. Tout ça va-t-il faire bon ménage ?

Ce qui n’était qu’en filigrane dans le premier tome (les pouvoirs de Micah de communiquer avec la nature) devient ici sujet à part entière du livre et c’est d’ailleurs ce qui m’a un peu déçu. J’ai adoré les relations entre les protagonistes. Elles sont peintes avec justesse et une pointe d’humour tout comme dans le premier tome mais le côté fantastique m’a pesé (et pourtant je suis une grande fan du genre).

Pour moi, c’est le seul élément qui fait la série. Je m’explique. Chaque tome pourrait se suffir à lui-même (toujours selon mes lectures). D’ailleurs, si j’avais su, je me serais arrêté au premier. La fin aurait été ouverte sur la vie de la famille de Micah en Thaïlande mais on ne serait pas retrouvé avec une énième série en plus… Avec le recul, je me rend compte que je suis plus dure avec ce tome 2 maintenant qu’au sortir de ma lecture. Sur le coup, je me suis dit « sympa, ouaih » et je suis bon public comme on dit. Maintenant, je vois que j’en attendais plus car j’avais vraiment beaucoup aimé le premier tome. Je lirais quand même le tome 3 Le Masque du Serpent par conscience bloguesque.
Donc je recommande Le Camp des éléphants de Frédéric Lepage à tous ceux qui ont envie d’évasion…

Pour en savoir plus :

@ les avis de Marie in Lecture&Cie et Jess in Mes livres et moi

@ le blog de Charlie en direct du Jungle Lodge pour ceux qui veulent continuer l’aventure

Bonus :
un petit bout de jungle rien que pour vous