L’Apprentissage amoureux

texte de Laëtitia Bourget

illustrations d’Emmanuelle Houdart

Seuil jeunesse, 2005

 

A la fin des contes on trouve la traditionnelle maxime : « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Oui, mais après ? Comment conjuguer l’amour avec le quotidien, le temps qui passe ?

 

Laëtitia Bourget a mis en mots les questions que se posent bien des enfants (en tout cas moi à l’époque) lorsqu’ils lisent des contes de fées. Car on se demande bien à quoi peut ressembler la vie de château de ce couple princier. Dans cette version, le quotidien d’un couple normal apparaît en transparence, et donc des situations auxquels l’enfant peut être confronté (jalousie d’un des parents par exemple). Le couple royal n’est alors rien de plus qu’une représentation d’un idéal mis à mal.

Face à ce texte, les illustrations d’Emmanuelle Houdart apportent une dose d’onirisme. On reste dans le domaine de l’imagination avec des monstres effrayants et des thèmes farfelus. Le style de l’illustratrice est très reconnaissable dans son trait, les couleurs choisies (beaucoup de rose pâle et de vert d’eau, un peu de rouge sang aussi) et les thématiques travaillées. Le monde d’Emmanuelle Houdart est souvent décrit comme « bizarre » ou oppressant de part ses choix : des personnages de profil et des yeux omniprésents. On pourrait surtout le décrire comme surréaliste et moi qui adore Boris Vian, ce n’est pas pour me déplaire.

J’ai aimé l’ univers de cet album car dans la réalité la vie n’est pas un conte de fées (trop fière du jeu de mots 😉 ).

 

Un album qui compte pour le défi lecture de juillet.

 

Pour en savoir plus :

@ les avis d’Eliabar, Morgan, la librairie Comptines et Eolune

@ le site internet de Laëtitia Bourget

@ une interview d’Emmanuelle Houdart sur Ricochet

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Bonus :

Emmanuelle Houdart est même devenue créatrice de mode le temps d’un défilé à Montreuil