Jigoro : Le visionnaire derrière la voie de la souplesse

Le nom Jigoro résonne comme une référence incontournable dans l’univers des arts martiaux. Mais qui était vraiment ce personnage dont l’héritage influence encore aujourd’hui des millions de pratiquants à travers le monde ? Derrière ce prénom se cache Jigorō Kanō, le fondateur du judo, une discipline devenue bien plus qu’un simple sport : un véritable art de vivre.

L’itinéraire d’un pionnier

Né en 1860 au Japon, Jigorō Kanō s’est passionné très jeune pour les anciennes techniques de défense personnelle issues du ju-jitsu pratiqué par les samouraïs. À seulement 21 ans, il obtient trois densho – équivalents des autorisations à enseigner – et décide alors d’élaborer sa propre méthode. En 1882, il fonde le Kodokan, école où il pose les bases du judo moderne.

Une philosophie novatrice

Ce qui distingue Jigoro n’est pas seulement sa maîtrise technique mais surtout sa vision humaniste : il écarte volontairement toutes les techniques dangereuses pour faire du judo un système éducatif complet. Deux maximes guident son enseignement : « Seiryoku zenyo » (la bonne utilisation de l’énergie) et « Jita kyoei » (entraide et prospérité mutuelles). Loin d’être réservé aux combattants aguerris, le judo devient ainsi accessible à tous — enfants comme adultes — favorisant développement physique mais aussi mental et moral.

L’impact mondial du Kodokan

Dès ses débuts au Japon, la méthode Kodokan séduit par son approche structurée mêlant randori (pratique libre) et kata (formes codifiées). Rapidement adoptée dans tout le pays puis exportée grâce aux premiers maîtres envoyés à l’étranger, elle connaît un essor fulgurant après la Seconde Guerre mondiale. Le point culminant arrive lors des Jeux Olympiques de Tokyo en 1964 où le judo fait son entrée officielle parmi les disciplines olympiques masculines — avant que ne suivent celles féminines quelques décennies plus tard.

  • Le respect mutuel est au cœur des valeurs transmises par Jigoro.
  • L’apprentissage continu prime sur la victoire ou la défaite immédiate.

Un héritage vivant

Aujourd’hui encore, que ce soit sur les tatamis français ou japonais — pensons notamment aux figures telles que Jean De Herdt ou Henri Paternoster ayant contribué à diffuser cet art en France — on retrouve cette volonté initiale : former non seulement des athlètes mais aussi des citoyens responsables.
Pour aller plus loin dans cette quête d’équilibre entre corps et esprit chère à Jigoro Kanō, découvrez également la règle des 3 C : le secret d’une vie harmonieuse et efficace.

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