La Soupe des trois ours de Cecil Kim

texte de Cécil Kim

illustrations de Mique Moriuchi

Âne bâté éditions, 2012

Trois ours. Un petit. Un moyen. Un grand.
Trois ours s’en vont à la pêche, puis chercher des carottes et puiser de l’eau.
Pourquoi ? Pour faire une bonne soupe évidemment.

Cet album est une petite pépite. Bien sûr, avec les trois ours, on pense tout de suite au conte traditionnel de Boucle d’or et les trois ours. Au final, je pense que l’on pourrait imaginer cet album comme un prémisse à leur rencontre avec cette enfant terrible, comme la balade dont ils reviennent lorsqu’ils découvrent leur maison s’accagée.

Le texte joue sur la rythmique, le nombre trois (forcément) et surtout sur la taille des ours en posant des questions aux lecteurs.

« Trois poissons pour nos amis.
Qui a pêché le plus petit ? »

Les illustrations de Mique Moriuchi sont faites d’un mélange de colage et de dessins. On entrevoit des morceaux d’imprimés ou de textes, sur lesquels l’illustrateur repeint ou pas. Cela donne un aspect très graphique et en même temps très enfantin. Et puis il utilise à bonne escient, la double page pour des actions et des illustrations face à face (le résultat de l’action et un détail) pour les questions. L’alternance donne une dynamique au texte sans ralentir la lecture de l’image. Au contraire quand intervient :

« Trois carottes, quelle aubaine !
Qui récolte la moyenne ? »

On voit les trois ours tenant chacun une carotte à la main sur la page de gauche, et un gros plan sur ces 3 carottes sur la page de droite.

La chute de l’histoire est parfaite (et je ne vous la raconterais pas pour vous inciter à lire cet album). Je découvre une fois de plus le travail d’édition de l’Âne bâté et je suis séduite. A vous de lire maintenant.

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