La Mafia du chocolat de Gabrielle Zevin

texte de Gabrielle Zevin
Albin Michel Jeunesse – Wiz, 2012

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2083. Le chocolat et le café sont devenus interdits. Anya Balanchine est la cadette du parrain du chocolat aux États-Unis. Ses parents sont décédés, sa grand-mère est mourante et son frère aîné est devenu simplet suite à l’accident qui a couté la vie à leur mère. Sa vie n’est donc pas facile mais quand son ex-petit-ami se retrouve empoissonné par une tablette de chocolat, elle devient un enfer.

 

Nous voici dans un nouveau récit dystopique (encore !) mais Gabrielle Zevin a choisi de le faire ressembler son univers à l’époque de la prohibition aux États-Unis. Les pénuries sont partout et la production de ces produits engendrent trop de dépenses supplémentaires pour la société. L’eau, l’électricité… tout est contrôlé et facturé à la moindre goutte. Prendre une douche de 5 minutes devient un pur luxe, tout comme se déplacer en voiture. Alors forcément le chocolat et le café sont considérés comme trop coûteux pour le bénéfice engendré ; d’où leur illégalité.

J’ai retrouvé dans ce roman l’ambiance de l’époque prohibitionniste, cet arrière goût d’avoir connue une époque plus enjouée, moins rationnée et surtout moins contrôlée. Il est d’ailleurs très intéressant d’écouter la grand-mère d’Anya raconter sa jeunesse. En toute bonne fille du XXIème siècle, elle a connu l’opulence et la consommation à outrance. Rien ne lui était refusé que ce soit dans les technologies ou la consommation de produits. Voir décrit au passé notre époque actuelle nous fait jeter un autre œil dessus.

Anya est le personnage principal de ce roman. Elle est décrite comme une fille forte voire froide. Elle n’a que 16 ans et a déjà une tonne de décisions à prendre et à gérer entre sa grand-mère, son frère ainé et sa petite sœur. Elle est accompagnée dans la vie d’une super meilleure amie et va aussi rencontrer un jeune homme qu’elle aurait du éviter.  Win est, en effet, le fils unique du nouveau procureur. Et quand votre famille fait dans la contrebande c’est le genre de chose qu’il vaut mieux éviter. Malgré ses calculs et son apparente tranquillité, Anya va vite apprendre que lorsque les sentiments s’en mêlent tout devient plus compliqué.

J’ai trouvé belle l’écriture de Gabrielle Zevin. Elle ne ménage pas ses personnages et les emmène jusqu’au bout de leurs sentiments et de leurs capacités quitte à détruire l’histoire qu’elle a elle-même créée. A priori il s’agirait d’un tome 1 mais pour moi une suite n’est pas nécessaire. La fin reste ouverte, à nous d’inventer celle que l’on veut.

Après recherche, Gabrielle Zevin écrit bien une trilogie du nom de Birthright. Le T.1 s’intitule All These Things I’ve Done en vo et ;e T.2 Because It Is My Blood est sorti en septembre 2012 en vo. A quand la suite en vf ???

 

Merci aux éditions Albin Michel Jeunesse pour la découverte de ce roman.

qui comptait pour le Challenge 1% rentrée littéraire de Hérisson

et dans le défi lecture d’octobre.

 

 

Pour en savoir plus :

@ les avis de Radicale, Orbe et Clarabel

@ découvrez deux autres romans de cette auteure sur Un Petit Bout de Bib : Je ne sais plus pourquoi je t’aime et Une vie ailleurs

@ le site internet de Gabrielle Zevin

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Bonus :

forcément, avec la mafia et l’époque de la prohibition on pense…

Le Parrain de Francis Ford Coppola avec Marlan Brando et Al Pacino

17 commentaires


  1. // Répondre

    C’est vrai qu’une suite n’est pas nécessaire, mais j’ai tellement envie d’en savoir plus, de retrouver tous ces personnages que j’ai follement aimés … 😉


    1. // Répondre

      je comprends ton envie et je pense que je succomberais largement moi aussi.


    1. // Répondre

      c’est pile poil pour la semaine du goût qui a lieu la semaine prochaine…


  2. // Répondre

    J’avais beaucoup aimé Une vie ailleurs, assez tentée par celui là je dois dire !


  3. // Répondre

    Merci pour les infos sur les tomes à venir ! J’ai beaucoup aimé aussi, avis à venir sur le blog !



    1. // Répondre

      Je crois qu’avec le recul j’en garde un bien meilleur souvenir qu’après sa lecture… Bizarre comme les souvenirs peuvent changer les choses.



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